« O pays de granit dont les sources d’eaux vives
Jaillissent murmurant aux flancs des coteaux,
Cascades déployant dans la chute des eaux
Le flot tumultueux des clartés fugitives. »

Jeanne Brunet, Images de mon pays, 1965, Confolens.


Deux grands bassins géologiques

Le territoire confolentais est partagé entre deux bassins géologiques.
Les terres de l’ouest sont des terrains sédimentaires attachés au nord du bassin aquitain. Le calcaire domine dans cette zone. Les terres de l’est sont rattachées aux terrains cristallins du Massif Central. Le sous-sol est principalement granitique. Ce sont les bassins de la Vienne et de la Charente qui marquent la limite de ces deux zones géologiques. Chaque zone aura son matériau typique que l’on retrouve dans les bâtiments.

Les terres calcaires de l’ouest

Caractérisées par des plateaux et des vallées peu encaissées, ces terres ont été propices au développement des cultures céréalières et de la polyculture. On y trouve également beaucoup de bois, comme des châtaigneraies. La rivière Charente et ses affluents dominent cette partie du territoire confolentais.
Les affleurements calcaires présents sur le territoire ont été exploités sous différentes formes : carrière de pierres ou production de chaux.
L’architecture rurale sur ces terrains a été conditionnée par les activités agricoles. On peut y voir de nombreuses granges à façades sur mur gouttereau, de dimensions modestes, utilisées pour le stockage des grains et de la paille.

Les terres granitiques de l’est

Contrairement à l’ouest, le paysage se compose de collines plus escarpées. La Vienne et ses affluents serpentent dans des vallées profondes et parfois encaissées. Le granit, bien que très utilisé dans la construction, n’a pas entraîné la création de carrières. C’est dans cette zone que va se développer l’élevage de bovins, d’ovins et dans une moindre mesure, de caprins.
Ces activités se traduisent dans le paysage par la présence de prairies et de pâturages. Les bâtiments ruraux dans cette zone sont généralement des granges couplées avec des étables, ou des étables seules.
Aujourd’hui, avec l’évolution de l’agriculture, on trouve également des terres cultivées.

La prédominance de l’eau

Le Confolentais possède un réseau hydrographique dense, avec la prédominance de deux rivières : la Vienne et la Charente.
Confolens tire son nom d’une situation géographique privilégiée, au confluent de la Vienne et du Goire.
Ces nombreux cours d’eau ont nécessité la construction de ponts et ponceaux. De même, ils ont permis le développement d’une architecture spécifique, en lien avec l’exploitation de l’eau : les ouvrages utilisés à des fins économiques (moulins, barrages), les bâtiments nécessaires à l’approvisionnement en eau potable (fontaines, puits, pompes ou lavoirs), etc.

Crédits textes : « Laissez-vous conter le Confolentais », Communauté de Communes du Confolentais

L’élevage

Intégrée dans deux zones d’appellation, « le veau limousin » et « Agneau Poitou-Charentes », Confolens a plus de la moitié de sa surface consacrée aux prairies et à l’élevage. Cette activité a été au cœur du développement des foires aux bestiaux et des tanneries jusqu’au XIXe siècle. C’est également l’élevage qui a conditionné la présence d’un abattoir sur la commune depuis le milieu du XIXe siècle. L’activité marque le paysage des vallées de la Vienne, du Goire et de l’Issoire.

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